Comment s’assurer du kilométrage d’un véhicule d’occasion acheté à l’étranger ?
Certains vendeurs de véhicules d’occasion n’hésitent pas à manipuler le compteur pour diminuer le kilométrage affiché. Résultat : une valeur décuplée en une trentaine de secondes et une voiture vendue en moyenne 3000 € plus chère. Le trafic de compteur kilométrique est notamment répandu chez nos voisins allemands : il concernerait plus d’un véhicule d’occasion sur trois et causerait un dommage de près de 6 milliards d’euros par an à l’Allemagne. Cette pratique sur les véhicules d’occasion en Allemagne est notamment dommageable aux consommateurs belges qui sont nombreux à franchir la frontière pour trouver la voiture de leur rêve. En Belgique, les consommateurs sont protégés contre le trafic des compteurs kilométriques des véhicules d’occasion. Mais ceci n’est pas le cas lorsqu’ils achètent leur véhicule dans un autre pays européen. Seuls les Pays-Bas ont suivi le bon exemple de la Belgique. Il est temps d’une action au niveau européen !
Un certificat remis lors de la vente pour vérifier le kilométrage réel du véhicule
Si la manipulation du compteur kilométrique des véhicules est interdite dans 26 pays membres de l’UE, seuls 10 d’entre eux proposent une solution pour vérifier le kilométrage d’un véhicule avant son achat via notamment la consultation d’un registre national. La Belgique et les Pays-Bas sont les deux seuls pays à proposer un certificat à remettre à l’acheteur au moment de la vente qui détaille le kilométrage parcouru par le véhicule et la date à laquelle il a été relevé. Il certifie ainsi l’exactitude du kilométrage du véhicule à l’acheteur qui peut vérifier si le nombre de kilomètres indiqué au compteur correspond à la réalité. En Belgique, l'acheteur qui n'a pas reçu le « Car-Pass », le passé kilométrique de son véhicule, peut demander la résolution du contrat de vente. En France, la vérification du kilométrage du véhicule est possible mais seulement après son immatriculation, ce qui est du coup trop tard pour le consommateur.
Pourquoi développer un système Car-Pass en Europe ?
La mise en place d’un tel certificat dans tous les Etats membres de l’Union européenne aurait pour effet immédiat de renforcer la confiance des acheteurs dans le marché intérieur et d’accroitre les ventes de véhicules d’occasion. Le Car-Pass en Europe aurait aussi pour conséquence de diminuer les trafics de compteurs kilométriques des véhicules d’occasion et donc de lutter contre les fraudes. Confiants dans le marché européen de l’automobile, les consommateurs n’hésiteraient plus à franchir les frontières pour acheter un véhicule d’occasion dans un autre pays en Europe. Un petit geste qui peut donc rapporter gros !
Envie d’en savoir plus sur l’achat de véhicules à l’étranger ? Le réseau des CEC y a consacré un rapport détaillé en 2015.
Une question, une réclamation à l’encontre d’un vendeur européen ? N’hésitez pas à contacter le Centre Européen des Consommateurs Belgique.